Vapoter n’augmente pas les risques de maladies cardiovasculaires
Santé 09/08/2022 , mis à jour le 22/04/2025 à 11:11 442

Une récente étude qui essayait de démontrer la dangerosité du vapotage prouve que vapoter ne présente pas de danger pour la santé cardiovasculaire !
Le temps passe, les études sur la cigarette électronique se multiplient et, souvent au grand damne des chercheurs qui aimeraient en prouver la dangerosité, accumulent les preuves qui démontrent au contraire ses bienfaits.
C’est le cas de cette étude de l’American Heart Association (AHA) parue dans la revue Circulation le 6 mai 2022, et dont les résultats montrent que les vapoteurs n’ont pas plus de risques de développer une maladie cardiovasculaire que les personnes qui n’ont jamais ni fumé ni vapoté.
Les vapoteurs ont 30% à 40% moins de risques de développer des maladies cardiovasculaires que les fumeurs
C’est à la suite de deux précédentes études qui n’étaient parvenues à déceler « aucune association entre l’utilisation exclusive de e-cigarettes et des maladies cardiovasculaires » que les chercheurs de l’AHA ont décidé d’étudier la question, cette fois sur un temps plus long de 7 ans (de 2013 à 2019).
Ils ont ainsi analysé des données collectées auprès de 24 000 adultes classés en 4 catégories :
• Les fumeurs : ici est considérée comme fumeuse toute personne ayant fumé plus de 100 cigarettes dans sa vie et se déclarant actuellement fumeuse ;
• Les vapoteurs exclusifs ;
• Les doubles utilisateurs, à savoir les personnes qui cumulent vapotage et tabagisme ;
• Les personnes qui n’ont jamais fumé ni vapoté, qui servent de groupe de référence.
Une fois de plus, la vape l’emporte haut la main : « Comparé au tabagisme, l’utilisation d’e-cigarettes était associée à des risques de maladies cardiovasculaires 30% à 40% plus faibles ». Bien plus prometteur encore, les chercheurs écrivent également qu’ils n’ont « trouvé aucune différence significative entre les risques de maladies cardiovasculaires induits par l’utilisation exclusive de e-cigarettes comparée à la non-utilisation de cigarettes et de e-cigarettes ».
En revanche, cette réduction (ou plutôt disparition dans le cas présent) des risques n’est pas valable pour les personnes qui vapotent sans pour autant avoir arrêté de fumer, puisque les résultats montrent que les doubles utilisateurs ont autant de risques de développer une maladie cardiovasculaire que les fumeurs.
En d’autres termes, les résultats de cette étude indiquent que vapoter ne présente presque aucun risque pour la santé cardiovasculaire, mais que cela n’est valable que s’ils arrêtent entièrement de fumer. Ce dernier point n’a cependant rien d’une nouveauté, puisque médecins et communauté de la vape répètent depuis des années que le vapotage n’est bénéfique pour la santé qu’à condition d’arrêter complètement la cigarette !
Vapoter ne présente pas de risques pour la santé cardiovasculaire, mais il faudrait tout de même arrêter
Vous vous demandez pourquoi vous n’avez pas vu cette excellente nouvelle se répandre dans tous les médias, telle une parole d’espoir pour les fumeurs du monde entier ?
Tout simplement car, dans une période où la Food and Drug Administration (FDA) et l’opinion publique américaine se sont lancés dans une croisade contre la vape, ces résultats n’arrangent pas bien l’AHA. Et, devinez qui a sponsorisé cette étude ? La FDA elle-même.
Aussi, les chercheurs ont donc préféré jeter le bébé avec l’eau du bain en mettant de côté les résultats qui confirment l’innocuité de la vape pour en tirer des conclusions plus en accord avec la politique du moment. Voyez donc par vous-même :
Nos résultats suggèrent que combiner tabagisme et utilisation d’une e-cigarette ne réduit pas les risques de développer une maladie cardiovasculaire, et qu’arrêter les deux produits est impératif pour assurer une réduction des risques
— Extrait de E-Cigarette Use and Risk of Cardiovascular Disease: A Longitudinal Analysis of the PATH Study -
Oui, vous avez bien compris, les chercheurs préfèrent conseiller d’arrêter d’utiliser un produit qui a prouvé son efficacité pour arrêter de fumer, quand bien même ils affirment eux-mêmes qu’il est sans danger pour la santé cardiovasculaire.
Outre le fait que ce manque d’honnêteté intellectuelle est inquiétant en lui-même de la part d’une association scientifique aussi écoutée que l’AHA, il ne fait qu’alimenter la méfiance de milliards de fumeurs qui, pendant ce temps, continuent à s’intoxiquer.
Conclusion
En mai dernier, une importante revue médicale a publié une étude dont les résultats indiquaient que les vapoteurs exclusifs ne présentaient pas plus de risques de développer une maladie cardiovasculaire que les personnes qui n’ont jamais fumé ni vapoté.
Comme on pouvait s’y attendre, puisque cela a été démontré à maintes reprises, cela n’est cependant valable qu’à condition d’arrêter complètement de fumer, puisque les vapofumeurs présentent des risques cardiovasculaires similaires à ceux des fumeurs.
Alors même que ces résultats devraient inciter la communauté médicale et les autorités sanitaires à conseiller de passer au vapotage pour arrêter de fumer, les chercheurs en concluent malgré tout que le seul moyen de réduire réellement les risques de maladies cardiovasculaires, c’est d’arrêter aussi bien le tabac que la vapote.
Une fois n’est pas coutume, la science, censée faire avancer l’humanité vers un futur meilleur, lui met des bâtons dans les roues.
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