6 conseils pour faciliter son arrêt du tabac lorsqu'on est enceinte
Les guides 12/06/2024 , mis à jour le 12/06/2024 à 15:13 142

Quelle meilleure motivation à arrêter de fumer que celle d’attendre un enfant ? Pourtant, contrairement à ce que beaucoup de gens croient, ce n’est pas toujours suffisant pour tenir le coup pendant 9 mois....
Et pour cause : selon une étude de Santé Publique France de 2016, seules 45,8% des fumeuses parviennent à se sevrer avant la fin de leur grossesse. Soit moins de la moitié !
Arrêter de fumer est en effet loin d’être facile, et ce même si vous êtes très motivée et que vous avez pleinement conscience des risques du tabagisme pour les femmes comme pour les bébés. Mieux vaut donc mettre toutes les chances de votre côté pour sortir le tabac de votre vie aussi rapidement que possible et sans stress superflu !
Arrêtez, si possible, de fumer avant de tomber enceinte
Être enceinte apporte son lot de bonheurs et de joies, mais cela peut également être une source de stress. Sans compter qu’une grossesse est éprouvante pour le corps !
Si vous le pouvez, il est donc conseillé d’arrêter de fumer avant même de tomber enceinte pour ne pas vous rajouter une source de stress et de fatigue dans un moment aussi important qu’une grossesse.
Pourtant, ce n'est pas la raison principale pour laquelle il est souvent recommandé d’entreprendre un sevrage dès le moment où l’on projette de faire un enfant : c’est avant tout parce que le tabagisme diminue fortement la fertilité.
Arrêter de fumer n'est donc pas seulement important pour la santé de votre bébé : cela pourrait bien vous permettre de concevoir !
Choisissez un dosage de nicotine adapté à vos besoins
Si vous avez choisi un substitut nicotinique ou la vape pour vous sevrer pendant votre grossesse, la rapidité avec laquelle vous parviendrez à vous passer de cigarettes dépendra beaucoup du dosage de nicotine que vous choisirez.
Le corps des femmes enceintes métabolise en effet la nicotine plus rapidement, ce qui peut augmenter la sensation de manque. Il est donc important de ne pas sous-doser la nicotine pour éviter le manque, mais de ne pas non plus la surdoser pour éviter d’y exposer inutilement votre bébé.
Pour déterminer le dosage optimal de nicotine pour vous, le mieux reste encore de faire appel à un tabacologue !
Consultez un tabacologue pour augmenter vos chances de sevrage
Beaucoup de personnes sont réticentes à l’idée de faire appel à un professionnel de santé pour arrêter de fumer. Pourtant, selon Tabac Info Service, cela fait passer vos chances de succès à 25%, contre seulement 5% si vous essayez d’arrêter seule et sans aide (sans accompagnement ni substitut nicotinique) !
Grâce à un tabacologue, vous pourrez en effet déterminer la méthode d’arrêt qui correspond le mieux à vos besoins et à votre mode de vie sans risque de surdosage de nicotine. Vous serez également suivi et coaché tout au long de votre arrêt afin d’ajuster constamment votre accompagnement.
Alors, n’hésitez pas : les consultations en tabacologie dans le milieu hospitalier et les centres d’addictologie sont prises en charge par l’Assurance Maladie sans avance de frais !
Essayez les thérapies cognitivo-comportementales (TCC)
Acuponcture, laserothérapie, hypnose, etc... les médecines parallèles qui proposent des thérapies pour se sevrer du tabac sont nombreuses.
Pourtant, une seule a su trouver l’approbation de la communauté scientifique : la thérapie cognitivo-comportementale (TCC). En 2016, une étude de l’Institut Cochrane a par exemple démontré qu’elle augmente de 40% à 60% les chances de sevrage !
Avant tout faites pour cibler la partie comportementale de l’addiction au tabac, les séances de TCC sont proposées par les psychologues et les psychiatres et peuvent donc être (au moins partiellement) prises en charge par la sécurité sociale.
Attention cependant, il vous faudra pour cela obtenir une ordonnance de la part de votre médecin généraliste !
Responsabilisez votre entourage
Pour éviter les tentations mais aussi le tabagisme passif, il est important de sensibiliser votre entourage en lui demandant de ne pas vous proposer de cigarettes et de ne pas fumer près de vous.
Cela est d’autant plus vrai si votre conjoint est fumeur !
Ne craignez pas de passer pour la casse-pied de service : vous avez la meilleure excuse du monde !
Tirez un trait sur la culpabilité : elle diminue vos chances de réussite
Si vous êtes enceinte et que vous n’arrivez pas à arrêter de fumer, ou que vous connaissez une femme enceinte qui fume dans votre entourage, oubliez les discours culpabilisants.
Les études ont démontré que la pression sociale et la culpabilisation (qu’elles viennent de votre entourage ou de vous-même) ajoutent un stress supplémentaire qui rend encore plus difficile d’arrêter de fumer.
Elles poussent même souvent les futures mamans à fumer en cachette !
En résumé
Arrêter de fumer n'est pas une mince affaire, surtout lorsqu'on est enceinte. Pourtant, c'est tout à fait possible !
Pour mettre toutes les chances de votre côté, il est important de vous faire accompagner par un professionnel de santé et d'utiliser des aides nicotiniques adaptées à vos besoins. D'ailleurs, c'est encore mieux si vous parvenez à vous sevrer avant même de tomber enceinte !
Pour résoudre la partie comportementale de votre addiction au tabac, vous pouvez également essayer les thérapies cognitivo-comportementales.
Enfin, il est important que vous comme votre entourage soyez encourageant et non culpabilisant. Demandez-leur d'éviter de vous proposer des cigarettes et faites-leur comprendre que leur soutien sera plus productif que des remarques moralisatrices !
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