Le vapotage en France en 2025 : perceptions, habitudes et enjeux

Cette étude, réalisée auprès de 1 000 personnes majeures, offre un éclairage sur l'évolution des comportements liés au tabagisme et au vapotage en France.

Le vapotage : un outil reconnu pour le sevrage tabagique

Selon les résultats de l'enquête, 56 % des participants considèrent la cigarette électronique comme un moyen efficace pour réduire ou arrêter la consommation de tabac. Cette perception est particulièrement forte chez les vapoteurs exclusifs (85 %) et les vapofumeurs (76 %), mais moins répandue chez les fumeurs exclusifs (31 %). Les jeunes adultes âgés de 18 à 24 ans sont également plus enclins à croire en l'efficacité du vapotage (69 %). 

Par ailleurs, la proportion de vapoteurs exclusifs est en hausse par rapport aux années précédentes, confirmant une adoption croissante du vapotage comme alternative durable au tabac fumé.

Avantages économiques et amélioration du confort de vie

Outre les bénéfices potentiels pour la santé, 83 % des vapoteurs déclarent avoir réalisé des économies depuis leur passage à la cigarette électronique. De plus, 65 % constatent une amélioration de leur confort de vie, une statistique particulièrement marquée chez les 35-49 ans (75 %). Parmi les raisons principales du passage au vapotage, on retrouve non seulement la volonté d’arrêter de fumer, mais aussi des facteurs tels que le goût, l’économie et la perception d’un impact moindre sur la santé.

Perception des dangers et débat sur la fiscalité

La moitié des sondés considèrent le tabac fumé comme étant plus dangereux que la cigarette électronique, une perception plus répandue parmi les vapoteurs exclusifs (66 %) et les vapofumeurs (63 %). Seuls 9 % estiment que le tabac est moins dangereux que le vapotage. Concernant la fiscalité, 51 % des répondants pensent que la cigarette électronique devrait être moins taxée que le tabac fumé, bien que cette proportion soit en baisse par rapport à l'année précédente.

Les vapoteurs s’inquiètent également des potentielles réglementations à venir, notamment concernant la taxation et la restriction des arômes, qui pourraient impacter leur engagement envers la vape.

Chute des intentions d'arrêt du tabac

Malgré la reconnaissance des risques associés au tabac, les intentions d'arrêt de la cigarette traditionnelle ont diminué cette année. Seulement 39 % des fumeurs envisagent d'arrêter, contre 53 % l'année précédente. Cette baisse est particulièrement notable chez les fumeurs plus âgés et les fumeurs exclusifs.

L'importance des arômes dans la motivation des vapoteurs

L'étude met également en avant l'impact des arômes dans le maintien du vapotage. 66 % des vapoteurs considèrent que la variété des arômes disponibles (fruits, menthe, desserts, tabac, etc.) joue un rôle déterminant dans leur motivation à ne pas retourner vers le tabac classique. 

Conclusion

L’étude de l’IFOP pour Kumulus Vape met en lumière des perceptions contrastées sur le vapotage en France. Si la cigarette électronique est reconnue comme un outil efficace pour réduire ou arrêter le tabac, son encadrement fiscal et réglementaire continue de susciter des interrogations.

Dans le même temps, l’envie d’arrêter de fumer recule, remettant en question l’efficacité des stratégies actuelles de lutte contre le tabagisme. Alors que le vapotage aide déjà de nombreux fumeurs à se détourner du tabac, ne faudrait-il pas mieux l’intégrer aux politiques de santé publique plutôt que de le restreindre ?

Source : 

• "Etude sur le vapotage", Ifop pour Kumulus Vape, février 2025